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LA TEMPÊTE, de Shakespeare


On peut se demander, ici, si les pas d’Hervé Pierre, Michel Vuillermoz ou Stéphane Varupenne et autres n’ont pas convergé pour se retrouver exactement là, sur le plateau blanc de cette « Tempête ».


Une île. Le Duc de Milan, Prospero, jeté là par un naufrage, en compagnie de sa fille Miranda ourdit une vengeance contre son frère, Antonio et le Roi de Naples, Alonso, qui l’ont destitué. Un esprit, Ariel, un monstre, Caliban, des ivrognes et des bouffons constituent la seule population du rocher. La revanche arrive lorsqu’un vaisseau brisé déverse Antonio et toute sa bande sur le rivage. Miranda s’éprend de Ferdinand, fils d’Antonio, tandis que les traitres s’agitent et que Prospero reprend la main, en une fin heureuse.


Pièce de maturité de Shakespeare, la « Tempête » est la comédie des désirs de l’homme, des aveuglements, du retour à la vérité primitive.


Touffue, gouailleuse, onirique, l’œuvre envoute, charme, déroute et éblouit. C’est Robert Carsen qui a été choisi pour mettre en scène cette « Tempête », travail d’une grande pureté, où la beauté est invitée d’honneur, où la vidéo est contenue dans ses limites.


La troupe dépasse la perfection : Michel Vuillermoz, immense Prospero, Loïc Corbery, Serge Bagdassarian, Hervé Pierre, génial bouffon, Gilles David, Stéphane Varupenne (Caliban le terrible), Benjamin Lavernhe, Thierry Hancisse, Georgia Scalliet, Jérôme Pouly, avec une mention spéciale pour Christophe Montenez, magnifique Ariel.


On rit, on s’émeut, on respire les embruns subtils de cette « Tempête » d’anthologie.


CL Morel


La Comédie-Française, 1, place Colette, Paris Ier, M° Palais-Royal. Location : 01 44 58 15 15. En alternance. Jusqu’au 27 mai 2018.

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